monstrateur de
phytomanagement des sols pollués par les ETM basé sur l’économie circulaire :
Optimisation de la filière huiles essentielles

Projet

CONTEXTE ET ENJEUX : reconquête des sols agricoles contaminés en développant une nouvelle filière de valorisation non-alimentaire de la biomasse produite sur ces sols

La requalification des sites et sols pollués (SSP) fait appel à une réappropriation de ces espaces contaminés qui dépendra de la viabilité écologique et économique du mode de gestion proposé.

La filière plantes à parfums aromatiques et médicinales (PPAM)/production d’huiles essentielles (HE) a été proposée comme une option prometteuse de phytomanagement dans le cadre du programme PHYTEO financé par l’ADEME (Graine 2016). La pertinence de la sauge sclarée a été mise en évidence, mais celle de l’angélique reste à évaluer car son développement a été retardé par des épisodes de sécheresse récurrents. Ainsi, le projet DEPHYTOP étudiera la résilience écologique des sols contaminés et la structuration de cette filière comme une contribution à l’engagement local pour le renouveau du bassin minier autour des deux usines métallurgiques : Métaleurop Nord (Noyelles-Godault) et Nystar (Auby).

OBJECTIFS : optimisation de la filière PPAM/HE

En s’appuyant sur des dispositifs expérimentaux (démonstrateurs in situ à l’échelle de l’hectare) du projet PHYTEO et de nouvelles expérimentations en microparcelles sur le terrain et au laboratoire dans des conditions contrôlées, le projet DEPHYTOP, aura pour ambition, d’optimiser la filière PPAM/HE, comme une nouvelle option de valorisation de la biomasse produite sur sols contaminés.

Il a pour ambition de fournir in fine des recommandations aux différents acteurs de la filière en vue de son développement dans le bassin de Métaleurop mais également dans d’autres territoires.

RÉSULTATS ATTENDUS : démonstration et optimisation de méthodes de phytomanagement de sols contaminés reposant sur l’économie circulaire et la rentabilité socio-économique et écologique

Deux grands types de résultats sont attendus : les premiers visent à optimiser les méthodes de phytomanagement des sols contaminés par les ETM, notamment la phytostabilisation aidée,  en cultivant des PPAM pour la production des HE à activités « biopesticides » ;  les seconds vont permettre d’améliorer la rentabilité socio-économique et écologique des phytotechnologies dans le domaine des SSP. Le projet DEPHYTOP devrait conduire à :

(1) l’amélioration des rendements de biomasse et du processus de phytostabilisation en testant des amendements minéraux et organiques

(2) l’étude des adaptations aux changements climatiques des PPAM, notamment sur l’angélique et la coriandre

(3) l’étude de la valorisation des HE et d’autres extraits de la biomasse végétale dans le domaine de la

bioprotection des plantes

(4) l’étude du cadre juridique et réglementaire de la qualité des HE

(5) l’exploration des différentes voies de valorisation des résidus de distillation.

(6) l’élaboration d’un bilan socio-économique de cette filière dans le projet de territoire de l’ancien bassin minier autour de Métaleurop en intégrant les bénéfices environnementaux et les services écosystémiques rendus par la filière PPAM/HE

(7) l’étude de l’acceptabilité et l’appropriation de la filière HE auprès des agriculteurs.

(8) une évaluation des risques sanitaires liés à la filière HE

(9) l’élaboration d’un arbre d’aide à la décision qui intégrera l’ensemble des informations techniques,

réglementaires, sociales et économiques disponibles à l’issue du projet.